Semaine de la Presse : Rencontre avec des journalistes
Rencontre avec des journalistes 2023
L'association Reporters solidaires a été invitée par Mme Patruno et M. Gallant pour rencontrer des élèves de 1re spécialité Histoire-Géographie Géopolitique Sciences Politiques ce mardi 23 mai 2023 de 14h à 16h.
Christine Cognat (Présidente de l'association), Francis Viailly (trésorier) anciens journalistes ont présenté leurs parcours (grands reporters notamment) ainsi que leur association fondée après un voyage en Guinée en 2008 (où ils ont été très sollicités). Reporters solidaires se donne pour mission de former des journalistes africains. Ils veulent renforcer la liberté de la presse, développer sa pluralité et la professionnalisation du métier dans certains pays africains où la liberté d'expression est bafouée). Ils ont mis en place un Master au Burkina Faso (accord entre université burkinabé et l'ICOM - Institut de la Communication de l'Université Lyon 2).
Ils ont ensuite parlé du métier de journaliste (en soulignant sa précarité pour beaucoup), de son évolution et de la liberté de la presse essentiellement sous forme de questions-réponses avec les élèves.
Cette rencontre s'insère idéalement dans le programme de 1re Histoire-Géographie Géopolitique Sciences Politiques (thème S'informer)
Merci à Reporters Solidaires!
Une nouvelle rencontre avec Reporters solidaires
Pour la 3e année, Mme Patruno a invité l'association Reporters solidaires à rencontrer des élèves avec M. Gallant, dans le cadre de la Semaine de la Presse.
Le mercredi 13 avril 2022, Christine Cognat (Présidente de l'association), Francis Viailly (trésorier) et Ismène Kpedjo, journaliste béninoise ont rencontré les élèves de Terminale spécialité HGGSP (Histoire, Géographie, Géopolitique et Sciences Politiques) de 9h à 10h et les élèves de 1re de M. Gallant dans la même spécialité.
Avec les Terminales, après une rapide introduction sur l'association, Ismène Kpedjo a présenté son parcours. Journaliste radio au Bénin (radio =1er média en Afrique), elle a rejoint l'association Reporters solidaires qui lui a financé son Master 2 de journalisme en Afrique puis elle a bénéficié d'une bourse Erasmus + pour un 2e master à l'ICOM (Lyon 2). Elle prépare actuellement une thèse. Elle désirerait enseigner le journalisme dans son pays. Elle a de plus un projet en agroalimentaire solidaire au Bénin : développer la culture du safran et le travail des femmes béninoises.
Les élèves lui ont posé des questions sur la pratique du journalisme au Bénin et la liberté d'expression. Aujourd'hui, les journalistes africains sont des journalistes MOJO (Mobile journalism : le journaliste "mojo" est un journaliste de terrain par excellence, il est capable de couvrir un événement en direct avec un seul outil - smartphone ou tablette-, grâce à des vidéos, des photos, du son, des gifs, du texte, des directs vidéo...).
Au Bénin, la liberté de la presse existe dans les textes mais pas dans la pratique. La censure est très utilisée, les médias sont financés par les partis politiques. Il y a de moins en moins d'opposition dans les médias (risque d'emprisonnement). De plus, les journalistes sont très mal payés ce qui peut favoriser une certaine corruption (pots-de-vin). Reporters solidaires encourage les journalistes à exercer un 2e métier.
Avec le groupe de 1res spéHGGSP, de 10h à 12h, Christine Cognat et Francis Viailly, anciens journalistes ont présenté plus longuement leur association fondée après un voyage en Guinée en 2008 (où ils ont été très sollicités). Rappelons que Reporters solidaires se donne pour mission de former des journalistes africains. Ils veulent renforcer la liberté de la presse, développer sa pluralité et la professionnalisation du métier. Ils ont mis en place un Master au Burkina Faso (accord entre université burkinabé et l'ICOM - Institut de la Communication de l'Université Lyon 2).
Ismène a complété l'intervention devant les Premières avec son témoignage.
S'en est suivie une discussion sur la liberté de la presse.
En pièce jointe ci-dessous et ici, vous trouverez un article du Progrès du 16/04/2022 sur la rencontre.
Nous avons eu des nouvelles de notre premier stagiaire journaliste africain invité, le Guinéen Hammady Cherif Bah. Il est également documentariste. Son film "Lyon Conakry le défi des migrations" présenté à différents festivals sera aussi diffusé sur Arte en juin 2022.
Texte et photos : P. Patruno
Reporters solidaires au Lycée Carnot
Article : Théo Gauffre, Didier Gallant, Patricia Patruno et Christine Cognat pour sa bienveillante relecture
Pour la seconde année consécutive, Christine Cognat et Francis Viailly, journalistes et membres fondateurs de l’association Reporters solidaires ont été invités par Mme Patruno et M. Gallant au Lycée Carnot. Ils sont venus présenter leur travail de formation et sensibiliser des élèves à la nécessité d’une presse de qualité et libre pour la survie et le bon fonctionnement de la démocratie.
Le lundi 6 mai 2019 a été l’occasion pour la classe de Terminale SVSI de découvrir le monde journalistique dans le cadre d’une rencontre-conférence avec l’association Reporters solidaires. En effet, dans le but d’initier les élèves au travail de journaliste (voire de provoquer des vocations), l’intervention a eu pour cadre le développement des activités de diffusion de l’information en Afrique de l’Ouest avec la participation active d’une jeune journaliste guinéenne de 25 ans, Aïssata Camara. Cette dernière a notamment tenu un discours sur l’envolée que connaît le journalisme en Guinée avec l’apparition des premiers médias non-détenus par l’Etat et qui peuvent jouir d’une forme d’indépendance malgré le risque inhérent à ce travail dans cette partie du monde où nombre de journalistes disparaissent ou meurent tous les ans. Forte d’une expérience de plusieurs années, elle a pu témoigner de l’importance d’une bonne formation à l’heure où l’information est de plus en plus polluée par les infox et où la presse est soumise dans de très nombreux pays à des pressions politiques ou financières (et souvent les deux).
Journaliste radio, Aïssata désirerait, après le master qu’elle suit à l’Université Lumière-Lyon 2 grâce à un financement Erasmus+, créer son propre média en ligne en Guinée afin faire venir les jeunes à l'info. Elle se dit optimiste sur l'avenir de la presse dans son pays.
Enfin, citons quelques réalisations de Reporters solidaires comme la création d’un master en journalisme à l’université de Bobo-Dioulasso, la possibilité d’effectuer des stages en France ou encore des ateliers comprenant la réalisation d’un média écrit et radio. Le Premier Festival international des radios d'Afrique francophone (février 2019) a été créé par un journaliste formé par Reporters solidaires...
Cette rencontre nous permet de nous rappeler que la liberté de la presse est encore loin d’être un droit universellement acquis dans le monde.
En Afrique, mais aussi en Europe, le journalisme reste une des professions parmi les plus menacées mais aussi les plus fragiles en raison de son rôle mais aussi des passions alimentées encore plus que par le passé par les réseaux dits sociaux et par le refus d’une information pondérée, fondée et pluraliste.
C’est pourtant une condition nécessaire et indispensable à la démocratie sur quelque continent que ce soit.
Rencontre avec des journalistes invités au Lycée par M. Gallant, professeur d'histoire-géographie et Mme Patruno, professeure-documentaliste
Le jeudi 26 avril 2018, une classe de Terminale S a reçu trois membres d'une association, Reporters solidaires. Parmi eux la présidente, Christine Cognat, le trésorier Francis Viailly (deux anciens journalistes) et Hamady Cherif Bah, un stagiaire guinéen. Cette organisation, composée d'éditorialistes français et africains engagés bénévolement, aide des journalistes en Afrique francophone grâce à des formations renforçant la professionnalisation de journalistes déjà en activité. Depuis 2008, plus de 400 journalistes africains ont été concernés par des formations de Reporters Solidaires (en atelier ou en immersion dans des rédactions).
9 Burkinabés, Guinéens ou Maliens ont pu suivre un cursus universitaire à l'Institut de la Communication (ICOM) de l'Université Lumière-Lyon2 et pourront ainsi donner des cours à leurs jeunes confrères au sein du réseau Reporters solidaires (l'association a contribué également à la création d'un Institut des Médias à l'Université de Bobo-Dioulasso - Burkina en 2017).
A l'heure où les médias sont de moins en moins indépendants, où la liberté de la presse se fait rare, il est nécessaire de libérer l'information afin que le 4ème pouvoir puisse pleinement s'exprimer. En effet, comme a pu en témoigner Cherif, de nombreux Etats africains imposent des règles, pressions et contraintes à la presse... Dans le classement des pays concernant la liberté de la presse, la Guinée et le Mali, pays d'intervention de Reporters solidaires sont au fond du classement. Ainsi il apparaît nécessaire de donner un second souffle au journalisme dans ces pays où la liberté de la presse est sévèrement menacée : c'est la mission que s'est donnée l'organisation. Néanmoins il ne faut pas nous reposer sur nos lauriers en pensant que ce problème ne nous concerne pas. En effet, si les pays du Nord occupent les premières places, la France ou les Etats-Unis restent loin dans le classement, aux 33e et 45e places (le Burkina est à la 35e position !).
La presse, quand elle n'est pas corrompue est le meilleur moyen de propager des vérités pour l'intérêt général. A l'époque des "fake news" propagés, éparpillés en masse sur internet, sur les réseaux sociaux, la vérité se fait de plus en plus rare...
Les élèves ont pu ainsi assister à une présentation et des témoignages vivants et intéressants. Une intervention les amenant à une véritable prise de conscience quant à la nécessité de libéraliser la presse, et ce, dans le monde entier.
Article de Martin Carteron
Photos : Reporters solidaires et Mme Patruno