Belles latinas

Le festival "Belles Latinas" s'invite à Carnot

Par admin channelliere, publié le lundi 15 novembre 2021 14:37 - Mis à jour le lundi 15 novembre 2021 15:02
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Dans le cadre du festival Belles Latinas, Maryline Dubruc (professeure d’Espagnol) accompagnée de Myriam Gay, Philippe Brun, Didier Gallant et Jean-François Vial (enseignants français et histoire géo) a organisé la venue de Natalia Garcia Freire (romancière et journaliste) et Laurent Binet (écrivain).

Natalia a présenté son livre « Nuestra piel muerta » aux élèves de terminale Section Euro. Ils ont pu écouter et questionner en espagnol l'auteure  sur son parcours personnel, son travail de journaliste et sur l'écriture de son premier roman qui a été traduit en français et publié par la maison d'édition Bourgois.

L'écrivaine équatorienne leur a expliqué, dans un espagnol très fluide, la forte part autobiographique de son livre et l'hommage qu'elle a voulu rendre à la maison et au jardin de sa grand-mère situés dans la campagne environnante de la ville de Cuenca en Équateur. Son style d'écriture gothique s'inscrit dans la tradition littéraire du réalisme magique propre à l'Amérique Latine. Une rencontre simple, tendre et émouvante !

Le lendemain face aux élèves de classe de Première en spécialité Histoire-Géographie, Géopolitique et Science politique encadrés par Didier Gallant, Natalia García Freire a abordé son rôle de journaliste et romancière en Equateur.  Au cours d'un échange aussi chaleureux que dense avec les élèves elle a abordé les difficultés qu'a la démocratie pour s'enraciner dans un pays marqué comme d'autres en Amérique latine par la culture machiste de l'homme providentiel, du caudillo et les profondes fractures laissées par l'héritage colonial. Elles sont notamment culturelles et économiques puisque la concentration de la richesse est très forte et que la population indigène reste assez largement marginalisée (au sens strict et figuré du terme) en dépit de l'affirmation du caractère pluriethnique et multinational du pays dans la constitution de 2008. Créer les outils d'une véritable culture démocratique comme une presse indépendante reste très difficile malgré les espaces fournis par le numérique et les réseaux sociaux. Natalia Garcia Freire a pu traduire le caractère très métaphorique de son livre  Mortepeau en évoquant notamment l'attachement passionné à sa terre andine et l'espoir de transformations pour le pays.  La séance s'est terminée par une très généreuse séance de dédicaces et un souvenir durable  pour les élèves.

Lundi, Laurent Binet a évoqué son travail d’écriture, rejouer l’histoire pour inventer  les histoires, avec les classes de seconde et première de Ph. Brun et M. Gay.

Ce mardi, Laurent Binet a animé une conférence débat avec 70 lycéens de terminale et section euro de J.F. Vial. Cette conférence portait sur l’écrivain passionné par l’histoire. Il a abordé ses écrits dont certains ont reçu des distinctions (prix interallié pour la 7ème fonction du langage, prix Goncourt du 1er roman et prix des lecteurs pour, rien ne se passe comme prévu, grand prix du roman de l’Académie Française pour, civilizations).

Cette dernière matinée a donné lieu à de riches échanges sur ce dernier livre, civilizations, avec de multiples questions sur la genèse de l’histoire.

Nous en avons relevé quelques unes :

Pourquoi avez-vous choisi de relater cette période ?

C’est une fascination pour la culture des Incas qui m’a amené à partir de cette période, mais aussi une part de hasard suite à un voyage à Lima au Pérou.

Pourquoi avez-vous ajouté des poèmes dans ce livre ?

Je me suis inspiré d’un poète portugais (Luis de Camoes) qui a écrit des poèmes (lusiades) à la gloire des navigateurs grands explorateurs tels Vasco De Gama. J’ai voulu faire de même avec les Incas. Faire des incades à la gloire des Incas pour vanter l’audace et le courage des explorateurs.

En fin de séance, Laurent Binet a dédicacé ce dernier livre et s’est prêté au jeu du selfie. En conclusion un échange qui a plu aux nombreux auditeurs et lecteurs.

 

 

 

 

 

 

Il est à noter que chaque élève s'est vu offrir par l'association Livres aux Lycées les romans des deux auteurs (Mortepeau et Civilizations) rencontrés lors de ces journées.

 

propos recueillis auprès de M. Dubruc et D. Gallant

 

 

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