Belles latinas

Maria Villa dessinatrice et poète

Par PATRICIA PATRUNO, publié le jeudi 21 novembre 2019 08:59 - Mis à jour le mardi 10 novembre 2020 19:30
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Mardi 19 Novembre 2019

Dans la continuité du Festival des Belles Latinas, 42 élèves de Premières et Terminales Euro Espagnol ont pu rencontrer María Villa, dessinatrice colombienne et auteure du livre « Parapluies », paru aux éditions Insula.

Après l’Uruguayen Gervasio Troche pour son livre Dessins Invisibles (2017) et l’argentin Pedro Mancini pour Le jardin incroyable (2018), c’est un autre style pictural qui nous a été présenté et expliqué.

Pendant les deux heures consacrées à la rencontre, María Villa a encouragé nos jeunes à explorer leurs différents centres d’intérêts, artistiques, sportifs ou autres. Elle a eu l’impression que son entourage personnel voulait la cantonner seulement dans le domaine du dessin mais, après avoir étudié aux beaux-arts, elle s’est rendu compte que non seulement elle aimait dessiner mais qu’elle appréciait beaucoup la littérature.

María nous a alors expliqué son parcours comme éditrice et illustratrice en Colombie.  Ensuite des raisons familiales l’ont conduite en Finlande où elle est actuellement chercheuse en philosophie. Cet amour pour les mots se ressent dans la poésie des phrases qu’elle écrit. Son livre est un « poème en images qui nous parle du sentiment de vulnérabilité à travers la figure des parapluies, objets prosaïques mais incontournables dans la ville de Bogotá au climat gris et humide. Au fil des illustrations d’une grande finesse, les scènes réalistes de la vie quotidienne  se muent en métaphores visuelles, les parapluies en oiseaux ».

María nous a expliqué que lorsqu’elle marchait dans Bogotá elle a cru voir sur le sol un parapluie cassé alors que c’était un oiseau mort. Cette image l’a surprise et intriguée au point qu’elle a ensuite étudié les ailes des oiseaux pour les comparer aux baleines des parapluies qui se déplient de la même façon. Cette douceur des ailes d’oiseaux se ressent fortement à travers ses dessins que l’on a envie de caresser.

Pour María les parapluies sont comme les amis : parfois on les laisse dans un coin, on les oublie, on les abandonne lorsque l’on n’a plus besoin d’eux.

 

María a insisté sur le message d’espoir qui termine son livre : « Peut-être est-il possible de donner la main, et de ne plus avoir peur ».

La dessinatrice nous a expliqué également que le choix de la maison d’édition Insula pour la couverture de son livre lui plaît beaucoup. Elle l’a comparée avec l’édition publiée en Amérique Latine, plus sobre et sans dessins. Les élèves ont également approuvé la beauté du livre.

En amont de la rencontre, les élèves ont écrit des poèmes en espagnol à partir du mot « Paraguas »(voir fichiers joints).  María a été très touchée lorsque chaque élève lui a offert son poème au moment de la dédicace des livres. En contrepartie les élèves ont apprécié le petit atelier artistique qui leur a été proposé : dessiner son camarade.

Une « belle rencontre », touchante et amicale. Un dialogue en espagnol par-delà les frontières.

 

 

Texte et photos : Mme Dubruc

Pièces jointes

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